27 février 2020
Le président du Brésil, Jair Bolsonaro. Photo: Carolina Antunes/PR

L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (2003 – 2011) a appelé à la défense de la démocratie peu après que le président Jair Bolsonaro a manifesté son soutien aux appels qui exigent la fermeture du Congrès National.

« Bolsonaro et le général Heleno (ministre du Bureau de la Sécurité Institutionnelle) provoquent des manifestations contre la démocratie, la Constitution et les institutions, dans un autre geste autoritaire de ceux qui violent la liberté et les droits tous les jours » , a écrit Lula sur son compte Twitter, ajoutant qu’il était “urgent” que le Congrès National, les institutions et la société se positionnent contre cette attaque pour « défendre la démocratie » .

Selon les journaux locaux Folha de Sao Paulo et Estado de Sao Paulo, Bolsonaro a partagé dans des groupes privés de l’application de messagerie instantanée WhatsApp des messages de soutien aux appels à manifester le 15 mars contre le Congrès National, qui ont comme devise « Le Brésil est à nous, pas aux politiciens habituels » .

Selon Lula, ce dont le pays a vraiment besoin, c’est de créer des emplois et de sortir les gens de la pauvreté.

« Bolsonaro n’a jamais combiné avec la démocratie. C’est un faux patriote qui cède notre souveraineté aux États-Unis et condamne le peuple à la pauvreté », a-t-il ajouté.

Outre Lula, l’ancienne présidente Dilma Rousseff (2011 -2016) a déclaré sur le même réseau social que Bolsonaro et le général Heleno « portent atteinte ouvertement à la démocratie », et a averti que s’il n’y avait pas de réponse rapide de la part des institutions, le pays serait à nouveau plongé dans l’obscurité des dictatures.

L’ancien président Fernando Henrique Cardoso (1995 – 2003) a déclaré que si la véracité des messages de soutien de Bolsonaro était confirmée, le Brésil serait confronté à une crise institutionnelle aux conséquences « très graves ».

Les messages de Bolsonaro sont venus quelques jours après que le général Heleno a critiqué les parlementaires, les qualifiant de maîtres-chanteurs et accusant le Congrès de vouloir augmenter son pouvoir aux dépens du gouvernement.

Sputnik | Traduit par Marc Cabioch.